L’administration avait déjà diffusé une circulaire commentant les nouvelles définitions des caractères collectif et obligatoire des régimes de protection sociale complémentaire, tels que modifiés par un décret du 9 janvier 2012 (circ. DSS/SD5B 2013-344 du 25 septembre 2013). L’ACOSS complète ce document en diffusant une série de questions/réponses sur ce même thème, élaborées en concertation avec la direction de la sécurité sociale.

 

Ces questions/réponses abordent ainsi la question de l’adhésion obligatoire et les cas admis de dispense d’affiliation (Q/R n° 22 à 31). Ainsi, il est précisé qu’en cas de régime mis en place par décision unilatérale de l’employeur, la dispense valant pour les salariés embauchés avant la mise en place des garanties ne joue pas lorsqu’une nouvelle décision unilatérale de l’employeur modifie les garanties qui ont été instituées. La dispense ne vaut en effet que (Q/R n° 24) :

– lors de l’institution du régime,

– ou lorsqu’un régime initial était entièrement à la charge de l’employeur et qu’une nouvelle décision unilatérale de l’employeur met à la charge du salarié une partie des cotisations.

Autre problème pratique : lorsque deux régimes catégoriels ont été mis en place par décision unilatérale (ex. : une garantie «frais de santé» pour les cadres, et une autre pour les non cadres), que se passe-t-il lorsqu’un salarié change de catégorie ? L’ACOSS précise que le refus d’un salarié d’adhérer à un régime mis en place par décision unilatérale de l’employeur correspondant à sa catégorie doit être renouvelé en cas de changement de catégorie de ce salarié. Ce salarié doit par ailleurs nécessairement avoir été embauché avant la mise en place du régime de prévoyance concernant sa nouvelle catégorie (ex. : garantie « frais de santé » pour les cadres) (Q/R n° 26).

 

La question du bénéfice de l’exemption d’assiette des cotisations en cas de prise en charge de cotisations par le comité d’entreprise est également détaillée. Ainsi, la participation du comité d’entreprise au financement des cotisations salariales peut être exonérée sous réserve que le régime soit collectif et obligatoire. Le calcul du plafond d’exemption implique par ailleurs de faire masse de la cotisation de l’employeur et de la participation du comité d’entreprise (Q/R n° 19).

 

D’autres questions/réponses abordent aussi la notion de catégories objectives (Q/R n° 1 à 17) ou diverses questions touchant à la nature de la contribution patronale (Q/R n° 18 à 21).

 

Source

Lettre-circ. ACOSS 2014-2 du 4 février 2014